Le tennisman français, 37 ans, s’apprête à mettre un terme à sa carrière à l’issue du Masters 1000 de Paris-Bercy. Il défiera Andy Murray au premier tour, lundi soir.
« On m’a toujours vu moins fort que ce que j’étais », a assuré à l’AFP Gilles Simon. L’ancien 6e joueur mondial (37 ans) va mettre un terme à vingt ans de carrière après le Masters 1000 de Paris-Bercy. Le Niçois, invité par les organisateurs, défiera Andy Murray au premier tour, lundi 31 octobre en soirée.
Comment abordez-vous le tournoi de vos adieux ?
J’essaie de ne pas me l’imaginer, je sais que ça peut être bien, mais aussi que ça peut être une catastrophe, donc ça m’inquiète. À Mouilleron (début octobre), j’ai ressenti une grosse douleur tout d’un coup. C’est arrivé plein de fois cette année, aux adducteurs, au genou, au dos… Avant, il y avait une zone faible, au niveau du dos. Maintenant, il y a beaucoup de zones dangereuses dans mon corps, c’est aussi pour ça que je m’arrête. Ça devient un joli concours de circonstances quand ça se passe bien. Tout ce que j’espère, c’est que j’en aurai un dernier à Bercy.
À l’heure du bilan, vous dites-vous que vous avez optimisé votre potentiel ?
Pas du tout. C’est un truc qui a été beaucoup dit sur moi, mais qui est complètement faux. En même temps, on m’a toujours vu moins fort que ce que j’étais. Je n’étais déjà pas celui qu’on imaginait en premier, ne serait-ce que dans les cent meilleurs joueurs du monde, encore moins dans les 50, 20 ou 10.
Forcément, une fois que je suis allé aussi haut, c’est la conclusion logique de se dire : « Lui, il a exploité son truc ». C’est juste qu’on m’a collé une image, comme à d’autres. Moi, on m’a collé l’image du mec qui ne serait jamais fort. Richard (Gasquet) à l’inverse, même s’il avait été 3e, il aurait fallu s’excuser, parce que les gens avaient décidé pour lui qu’il serait n°1. Mais ce n’est pas bien grave. De toute façon, j’ai décidé que je m’en foutais.
Avez-vous le sentiment d’avoir été sous-estimé ?
Toujours. Richard me disait: « Putain, c’est quand même dommage, ici, ils te trouvent tous nul, alors qu’en Espagne, ils trouvent tous que tu es un grand joueur ».
C’est comme ça. Le coup d’exploiter le potentiel, pour moi, il est juste dans cette logique-là, on se dit : « On ne l’attendait pas là, il y est allé ».
S’il fallait ne retenir que quelques souvenirs, quels seraient-ils ?
La première fois où je fais troisième tour en Australie (en 2006), c’est un sentiment hyper réconfortant. Je viens de gagner Nouméa, c’est un moment où je ne fais que monter, les étapes passent les unes après les autres, on rentre dans le top 100, dans les tableaux de Grand Chelem, tout va bien.
D’autant que ça n’a pas été tout le temps comme ça plus jeune. Forcément il y a l’année 2008. Je commence 30e, je bats deux fois Federer, une fois Nadal, une fois Djokovic, je joue le Masters et je fais demie : c’est génial. Après, il y a d’autres souvenirs plus sentimentaux, très personnels, comme gagner un tournoi juste après la naissance des enfants.
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